Piégeage – les informations importantes de la technique de chasse

Le piégeage est une activité de chasse très efficace. Elle permet aux chasseurs expérimentés de chasser dans des endroits peu visibles et a en outre l’avantage d’être « active » 24 heures sur 24. C’est pourquoi de nombreux piégeurs utilisent cette méthode de manière intensive et obtiennent ainsi un bon résultat. À cela s’ajoute le fait que le piégeage est un moyen fiable de prévention des épizooties et des maladies du gibier. Comme nous l’avons déjà mentionné au début de cet article sur cette page, il remplit en outre un objectif utile en ce qui concerne la conservation du petit gibier. Le piégeage est justement utilisé pour la chasse aux prédateurs, qui est extrêmement importante pour la population du groupe des espèces d’oiseaux nichant au sol. Le fait que les prédateurs à poils soient nocturnes constitue un autre avantage du piégeage. En gros, on distingue dans le piégeage les pièges à capture de l’ animal vivant et les pièges qui tuent l’animal immédiatement. Comme pour tous les autres types de chasse, le respect de la législation sur la protection des animaux et de l’équité en matière de chasse doit être une priorité absolue pour le piégeage.

Quelle est la situation légale du piégeage en Allemagne ?

Cette méthode de chasse est en principe légale en Allemagne et en France et constitue une action de chasse normale au sens de notre loi fédérale sur la chasse. En conséquence, un permis de chasse valable et une autorisation de chasse correspondante sont nécessaires pour l’exercer. (dans certaines régions, une formation supplémentaire est obligatoire). Mais il est tout de même important de se renseigner avant de piéger.
Les lois sur la chasse et le piégeage peuvent varier d’une région à l’autre. Le type de pièges autorisés, les connaissances et qualifications exactes et les périodes de chasse sont rarement exactement les mêmes d’une région à l’autre, il est donc impératif de vérifier précisément la réglementation en vigueur localement. Un bon exemple de ces différences est la distinction entre le piège vivant et celui à mort. À Berlin et en Sarre, par exemple, l’ usage d’un piège à mort est totalement interdit, tandis qu’en Saxe, il n’est légale que s’il fait l’objet d’une autorisation spéciale, qui peut être accordée sur demande. Dans le Palatinat, il faut également une autorisation séparée, dans toutes les autres régions, le piège à mort est un article principalement autorisé. Les pièges autorisés et les dimensions de certains pièges mortels, tels que le piège à œufs ou le piège col de cygne, peuvent varier d’une région à l’autre ; il est donc indispensable pour le piégeur de se renseigner sur les conditions légales (autorisation, formation) avant de chasser.

Quels sont les différents types de pièges ?

Renard

La distinction la plus simple entre les différentes techniques de piègeage est celle entre les pièges vivants et les pièges à morts. Un piège vivant doit répondre à certaines exigences pour pouvoir être utilisé dans l’esprit des règles de la chasse. L’animal doit se trouver à l’intérieur du piège, dans une pièce obscurcie, afin d’éviter une panique excessive. Dans les pièges en bois, c’est souvent le cas, dans les pièges en fil de fer, un couvercle supplémentaire est nécessaire. Un couvercle remplit également une autre fonction importante : l’eau ne doit pas pénétrer dans le piège afin que l’animal puisse passer le plus de temps possible protégé dans le piège. En outre, l’intérieur du piège ne doit pas présenter de risque de blessure pour l’animal et doit respecter certaines dimensions minimales, en fonction de l’ espèce qui doit y prendre place.

Il existe un grand choix de pièges vivants différents à acheter, mais pour de nombreux chasseurs, il est également possible de les fabriquer soi-même. Les pièges dits « en boîte » sont particulièrement appréciés. Ils disposent d’une ou deux entrées qui sont fermées lors du d’éclenchement. Le dispositif de fermeture diffère selon la construction. Les pièges-caissons sont disponibles dans plusieurs tailles différentes, selon qu’ils doivent accueillir un renard, un blaireau ou seulement une fouine. Le bois est généralement recommandé comme matériau, car le piège est ainsi plus facile à masquer. Les pièges-caissons modernes sont capables d’enregistrer le déclenchement du piège et d’en informer le propriétaire sur son téléphone portable. D’autres pièges vivants sont par exemple le piège à tube en béton, qui est surtout utilisé pour attraper des renards et qui est installé de manière fixe dans des passages ou des abris très appréciés des animaux, ou le piège à planche à bascule, qui est déclenché par le poids de l’animal sur la planche à bascule et qui se ferme ainsi au moyen d’un verrouillage.

Un piège à mort typique est généralement fabriqué en acier. Les pièges tels que le piège à mâchoires, qui se déclenchent sur simple pression ou coup de pied, sont totalement interdits par la réglementation dans notre pays. Outre le danger plus important que représente ce type de piège, le simple déclenchement par pression ne garantit plus l’équité de la chasse. Seuls sont autorisés les fers d’arrêt qui se déclenchent en cas de traction. On distingue ici quelques types différents, dont la taille et la force du ressort varient en fonction du domaine d’utilisation. Les fers les plus utilisés sont le col de cygne pour le piègeage du renard, ainsi que le piège à oeuf pour le piégeage du martre. Selon les régions, ces pièges mortels peuvent être soumis à des conditions spécifiques en ce qui concerne les exigences minimales et les contrôles réguliers obligatoires. D’autres types de pièges mortels peuvent être fabriqués en bois directement sur le terrain de chasse. Les pièges de ce type sont par exemple ce que l’on appelle le piège à gazon et l’arbre à martres. Ceux-ci sont toutefois interdits, entre autres, dans le land de Hesse, Schleswig-Holstein et Rhénanie-du-Nord-Westphalie – là aussi, il est donc impératif de s’informer très précisément sur la loi et réglementation locale avant d’utiliser un piège.

Sécurité et conformité aux règles de chasse dans l’utilisation des pièges

En règle générale, toute personne qui travaille avec des pièges s’engage à respecter l’obligation de sécurité, c’est-à-dire le piégeur et particulier s’engage à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter des dégâts causés aux autres personnes, à la faune et aux animaux domestiques en raison de la source de danger créée. Tous les types de pièges doivent être placés de manière à ce que leur fonction soit la plus sélective possible. Il ne doit pas y avoir de risques et dangers pour les espèces animales protégées et à maîtriser. Dans la mesure où les pièges à lacet peuvent être utilisés, ils doivent donc être installés dans une soute verrouillable qui dispose d’une protection contre la manipulation. Cela doit permettre de neutraliser automatiquement le piège en cas d’éventuelle ouverture non autorisée du couvercle. En règle générale, les pièges mortels ne doivent être armés qu’après un agrainage réussi.

Raton laveur

La pose de pièges mortels est une activité doit être effectuée avec compétence et précision. S’il n’est pas installé correctement, il peut arriver que l’animal ne soit que très grièvement blessé et non tué. Seule la mise à mort immédiate de ce dernier est considérée comme conforme à la protection des animaux et aux règles de la chasse. En conséquence, aucun piège à mort ne peut être utilisé si l’équité de la chasse ne peut être garantie. En 2008, des biologistes de la faune sauvage ont par exemple fait remarquer que les pièges à lacet qui se déclenchent par pression ne garantissent pas les règles de la chasse dans les zones peuplées par le raton laveur et ne devraient donc pas être utilisés. Les ratons laveurs font part des espèces qui se nourrissent généralement avec leurs pattes avant et non avec leur bouche comme la plupart des autres espèces sauvages. En raison de cette particularité, un fer de capture ne peut pas garantir une chasse conforme à la protection des animaux et au point de vue écologie. Des cas comme celui-ci montrent qu’il faut faire preuve de beaucoup de prudence et de soin dans la chasse au piège. Lors de l’utilisation d’un piège vivant, il faut veiller à ce qu’il soit installé correctement, comme décrit plus haut (obscurité, protection contre l’eau). Le stress auquel l’animal est soumis dans le piège doit être minimisé autant que possible. L’animal attrapé doit être abattu à l’arme à feu dans le respect des règles de la chasse et ne doit pas être inutilement inquiété au préalable. Les « boîtes de capture », qui peuvent être placées devant le piège vivant et dans lesquelles on peut faire entrer l’animal, sont très pratiques à cet égard. Dans la mesure où la fausse espèce a été attrapé, ellle doit être relâché dans la nature par le piégeur.

Lors de l’utilisation de pièges, le contrôle des pièges fait également partie des règles de la chasse. En principe, les pièges vivants devraient être contrôlés au moins une fois par jour, peu après le lever du soleil. Si le piège est principalement destiné aux espèces prédatrices diurnes, un contrôle supplémentaire doit être effectué le soir. Les pièges mortels doivent également être contrôlés au moins une fois par jour pendant les heures matinales. Il existe également des dispositions légales dans le domaine du contrôle des pièges, qui, comment pourrait-il en être autrement, peuvent varier considérablement d’un Land à l’autre. Dans ce domaine aussi, le chasseur doit donc se renseigner avant de s’engager. L’un des développements les plus récents sur le marché est ce que l’on appelle les détecteurs de capture, qui informent le chasseur sur son téléphone portable si le piège se déclenche. Cette innovation est extrêmement pratique, car elle permet de réduire considérablement la durée pendant laquelle l’ animal doit rester dans le piège. (Veillez à une mise à jour du logiciel pilote). Néanmoins, l’utilisation d’un tel détecteur de capture ne remplace pas le contrôle du piège ! Pour pouvoir exclure complètement une éventuelle défaillance technique, le piège doit tout de même être contrôlé le matin. Pour faciliter le contrôle des pièges, il est recommandé d’installer des drapeaux ou des goupilles de signalisation sur les pièges en forme de boîte, qui indiquent de loin si le piège s’est déclenché ou non.

Andreas Fink
Autor
Andreas Fink
Andreas Fink ist in der Landwirtschaft groß geworden und schon als Kind mit der Jagd in Berührung getreten. Das Jagen hat in seiner Familie lange Tradition, weshalb er auch bereits mit 16 Jahren seinen Jugendjagdschein machte. Heute ist er als Jagdaufseher für die Revieraufsicht und den Jagdschutz in seinem Bezirk verantwortlich. Andreas ist unser Fachexperte für alle jagdlichen Themen sowie für alle Fragen rund um Lang- und Kurzwaffen.

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